les Montacutains furent à Peyresourde pour le Tour de France

Le Tour de France captive incontestablement et bien au-delà du cercle des amateurs de la « Petite Reine », pour preuve l’imposante foule se pressant sur le bord des routes à fin d’encouragement pour ces héros au mental d’acier et au physique taillé pour l’exploit ! La grande boucle n’est autre qu’un prestigieux spectacle bénéficiant à juste raison d’une télé diffusion planétaire, une véritable vitrine publicitaire pour l’essor du commerce local, une récente étude ayant révélé que le départ de Londres il y a quelques années, généra plus de 328 millions d’euros de bénéfice pour l’économie locale. L’entreprise montacutaine Combedouzou a eu la très bonne initiative d’organiser une journée sur « Peyresourde » un des cols mythiques de « la grande boucle », ainsi nous fûmes  une bonne trentaine à embarquer dès 5 heures du matin. Des milliers de spectateurs sous une chaleur harassante, des heures à patienter entre   roues libres d’amateurs en mal d’efforts et  recherche d’ombre, puis enfin la majestueuse caravane publicitaire. La montagne rugissait  de milles éclats pétaradants, précédant quelques 180 coureurs jaillissant par petits pelotons, moulinant de minuscules braquets avec ce déhanchement auquel l'on attribue le si joli terme « se mettre en danseuse ». De fines silhouettes dégoulinantes de transpiration, les yeux hagards fixant un horizon semblant fuir à chaque pédalée, et même en peloton le cycliste se sent seul  face à la douleur. Puis plus rien, un presque silence, nous nous regroupons alors pour rejoindre le car,  les véhicules redescendant le col bien moins rapidement que les coureurs eux-mêmes le montèrent. Nous en avions plein les yeux, alors confortablement installés nous refaisions la course avec des mots, sans en connaître d’ailleurs le résultat et qu’importe après tout. Nous fûmes en ce 9 juillet de ceux de Peyresourde, géant des Pyrénées. Il y a les folles et incertaines chevauchées de la plaine, mais la véritable aventure se passe dans la montagne animée de muscles puissants, tout devenant  alors apesanteur.

 Une épreuve sollicitant au plus haut point les organismes, et provocant malheureusement parfois l’irrémédiable tel en 1910 la mort brutale de Adolphe Hélière durant une journée de repos, puis en 1935 avec le décès de Fransisco Cepeda suite à une chute dans un ravin au col du Galibier.

Le 13 juillet 1967 ce fut au tour de Tom Simpson d’être foudroyé par un arrêt cardiaque lors de l’ascension du mont Ventoux. En 1995 c’est Fabio Casartelli qui heurte un parapet à 95km/heure dans la descente du col du portet d’Aspet. A noter également   que le tour a aussi été le théâtre de 4 accidents mortels. En 1957, le motard René Wagner et son passager Alex Virot, dérapent sur le gravier et quitte la toute alors non protégée à proximité d’Ax les thermes. En 1958, l’officiel Constant Wouters, décède suite à une collision avec le sprinter André Darrigade au parc des princes. En 2000, un adolescent est mortellement heurté par un véhicule de la caravane publicitaire, et enfin en 2002, un autre enfant de 7 ans décède après s’être jeté au devant de la caravane !