Article choucroute 2011

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Choucroute de  la Pétanque Montacutaine

Notre président n’est décidément pas un de ces moussaillons pubères s’emmêlant les pinceaux avec des cordes à langer, mais plutôt du genre à fouetter les fesses en périodes et instants euphoriques. Toute proportion gardée bien sûr, nous le  connaissons  plutôt comme ressemblant étrangement à un solide « Bouvier des Flandres », à poils aussi durs qu’une brosse à reluire, cet indispensable objet d’antan que la mode des tennis et baskets a remisé aux oubliettes. Remettons ce mot au goût du jour non pas pour ce qu’il fût, mais pour son usage tant expressif  qui consistait, à user d’admiration, voire même à se confondre en félicitations. Et oui n’en déplaise à certains, El Présidente mérite à nouveau congratulations, et ce malgré un tablier blanc maculé de tâches aussi imposantes que l’est une robe de vache normande, cette tête presque chauve  illustre que l’on ne présente même plus, ennoblie pour la circonstance de senteurs de Morteau et de tranches de lards, au point que mouches et autres insectes durent en ce jour ne pas user de cette piste d’atterrissage par peur d’être victimes d’aigreurs d’estomacs. Retraité un peu grincheux…mais ca ne gâche rien, virevoltant jusqu’à ne plus savoir ce qu’il doit dire ou faire, il n’en possède pas moins au fond de ses fouilles un permis de travail animé par cette passion du piano, sur lequel il s’impose comme un virtuose des symphonies gastronomiques. Ainsi, alors que d’autres par habitude jugent, lui en toute discrétion jauge, pèse, cuit, fait bouillir, gratine, bien cuit, saignant, se confond avec lui même en superlatifs, Jacky sa très douce et tendre à la patience infaillible se prenant de passion pour égayer tablées, sachant pourtant pertinemment que l’admiration pour tel ouvrage et labeur, n’aura pour attention pas plus que celle d’un hanneton en voyage de noces croisant un cafard unijambiste.  Enfin ce fut l’heure d’ouvrir les portes de la salle des fêtes, dorénavant silencieuse, tous les convives s’égrenant durant une petite demi heure. Un petit pot de l’amitié, une courte  chanson composée et interprétée pour la circonstance par Patrice avec un refrain repris à l’unisson, qui aurait mérité d’être « bissée » tant elle a retenu l’attention….de certains ! El Présidente heureux car fut chanté tout haut ce qu’il pense tout bas avec insistance, nous pouvions donc passer à table ! Denture dégainée, nous faisions tous  face à ce plat majestueux, bouche plus béante que celle d’un crocodile assoupi, les yeux préalablement se délectant de cette vision d’apoca-Lesaine savoureuse à souhait. Suivirent les minutes silencieuses, celles au cours desquelles les mots s’avèrent être futiles, puis les paroles tentent de ressurgir, avec essoufflement ! Il revint alors au duo de musiciens ALBERT Jean Paul de contribuer à faciliter le meilleur transit qui soit, les flons flons firent le reste.  Il était temps car certains déjà, comme indifférents à ce qui se passait, n’avaient nul autre objectif que celui d’aller se faire reluire les boules, bien loin eux, de mériter « la brosse à reluire » !