Etienne Rabot: Un hommage personnel

Bourlens

Enterrement de Etienne Rabot

En une telle circonstance d’une part, et pour la sympathie que dégageait cet homme d’autre part, « je » me permets contrairement aux habitudes qui nous dictent de vous rapporter des faits, de manière indéfini, et m’autorise donc ce jour de rédiger à la 1^ère personne,  d’autant plus qu’Etienne Rabot faisait partie de ces hommes que je ne pouvais, comme toutes et tous d’ailleurs, que fortement apprécier. Ainsi j’avais passé il y a déjà quelque temps, une bonne heure à discuter avec lui, me détaillant rictus souriant sa fonction bénévole de Président de l’Association dénommée « Ceux de Bourlens ». Un homme à la barbichette délicatement taillée, au regard scrutateur, très expressif, doté de plus d’une voix ferme et douce à la fois, triturant nerveusement ses mains l’une contre l’autre comme pour trouver plus d’assurance. Il ne m’avait alors fait qu’éloges des nombreuses activités proposées aux 65 adhérents de l’Association qu’il représentait. Bien loin de toute prétention personnelle, ses yeux s’éclairait néanmoins d’une fierté certaine de pouvoir donner du bonheur autour de lui. Il est vrai qu’il était un homme du cru, du terroir même, ayant d’ailleurs effectué durant près de 30 années la fonction de facteur  du village…son village où il a fini par construire une maison à proximité du château d’eau. Fortement impliqué dans le monde associatif, il avait rejoint le groupe Folklorique Tournonnais « les Campagnols ». Il a également été membre du Conseil Municipal. La peinture faisait elle aussi partie intégrante de ses passions, et il avait d’ailleurs exposé courant 2007 en l’Office de Tourisme de Tournon. Lorsque qu’un jour, le « démon » de cette maladie que l’on nomme  trop souvent à juste raison hélas, comme étant irrémédiable, s’empara de lui. Les jours se succédèrent alors entre souffrance et espérance, la volonté de faire face ne suffisant en rien, sinon qu’entrevoir cette impossibilité à retenir la puissance pression d’une porte qui se referme sur lui. Puis pourtant, encore des mots qui rassurent malgré la lourde charge d’un traitement qui affaiblit sans se lasser…. du soulagement quelque peu, et à nouveau le désir de s’impliquer, comme pour mieux être et ne pas faire paraître. Mais le mal a creusé son sillon et se manifeste à nouveau, nécessitant une hospitalisation. De nouveaux examens encore, suivis d’une incapacité cette fois à faire front, jusqu’à cette journée de Dimanche 1^er Novembre où il s’en est allé à force d’épuisement et de souffrances, laissant une épouse éplorée, deux enfants et 4 petits enfants. Ils furent toutes et tous très nombreux pour l’accompagner à sa dernière demeure, juste derrière cette porte qui cette fois se refermera éternellement sur lui. A Danielle sa femme, Delphine et Lionel ses enfants, Patrice votre correspondant, présente personnellement ses plus sincères et très attristées condoléances, la direction du Petit Journal s’appliquant à faire de même en cette si pénible circonstance.